Georges X, décédé le 2 avril 2000, avait, par testament olographe du 4 juillet 1999, institué Mme Y.légataire universelle ; les deux filles du défunt, les consorts X, ont assigné Mme Y en annulation du testament pour dol et en restitution de l'intégralité des dons manuels par elle reçus.
Les consorts X ont fait grief à l'arrêt d'appel de rejeter leurs demandes.
La cour d'appel, qui n'était pas tenue de s'expliquer spécialement sur les éléments de preuve qu'elle avait décidé d'écarter ni de suivre les parties dans le détail de leur argumentation, a, par motifs propres et adoptés, après avoir analysé les éléments de la procédure pénale pour abus de faiblesse ayant conduit à un non-lieu, ainsi que les multiples témoignages d'amis, de proches et de cousins, souverainement estimé que le testament litigieux résultait d'une volonté éclairée de Georges X de priver de ses biens, autant que possible, ses filles avec lesquelles il n'avait plus de relations depuis longtemps, et qu'il en était de même des dons manuels non prohibés par la loi, de sorte que les consorts X n'établissaient pas l'existence de manoeuvres dolosives dont ils devaient rapporter la preuve.
- Cour de cassation, chambre civile 1, 12 mai 2016, N° de pourvoi: 15-18.995, rejet, inédit