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Le 02 décembre 2003
Il savère que les sociétés commerciales procédant à des opérations de fusion rencontrent des difficultés pratiques pour procéder à lenregistrement des projets de fusion concernant des meubles et des immeubles. Ces difficultés ne permettent pas toujours aux sociétés deffectuer, dans les délais impartis, le dépôt au greffe du tribunal de commerce des projets de fusion pour laccomplissement des formalités légales. Une instruction du 3 novembre 2003 a pour objet de préciser les principes juridiques applicables en la matière et leurs conséquences au regard de la publicité foncière et de lenregistrement. Les actes préparatoires à la fusion, et notamment le projet de fusion, ont le caractère dactes imparfaits: lacte imparfait est celui qui nest pas encore formé, à défaut du consentement de toutes les parties, ou auquel manquent quelques-unes des formalités exigées par la loi pour sa perfection. Le projet de fusion en tant qu'acte imparfait n'est pas soumis à la formalité de l'enregistrement. Le projet de fusion, acte imparfait, nest pas en lui-même un acte de mutation ou de constitution de droits réels immobiliers au profit de la société absorbante ou dune société à créer. En effet, la société absorbante, bénéficiaire des apports, ne devient propriétaire des biens apportés quà compter de la réalisation définitive de la fusion, cest-à-dire, en application de larticle L. 236-4 du Code de commerce, après approbation du projet de fusion par les délibérations concordantes des assemblées générales de toutes les sociétés concernées approuvant lopération, sauf disposition contraire fixant une autre date. Lorsque la fusion entraîne la constitution dune société nouvelle, elle na deffet quà la date dimmatriculation de cette société nouvelle au registre du commerce et des sociétés. Le projet de fusion n'est pas une convention sous condition suspensive. Le projet de fusion ne constitue pas une obligation entre les parties lors de son établissement. En effet, la réalisation de la fusion relève de la seule volonté des parties représentées par les associés et actionnaires réunis en assemblées générales. En cas de convention entre les sociétés concernées sur une clause de rétroactivité du contrat, celle-ci na deffet quentre les parties. Lapprobation du projet de fusion par les assemblées générales des sociétés ne peut donc se définir comme la réalisation dune condition suspensive qui transformerait une obligation conditionnelle en obligation pure et simple rétroactivement à la date de lacte et rendrait parfait le projet de fusion dès la date de sa conclusion. Le projet de fusion nest pas davantage soumis à publicité foncière en application des dispositions des article 28, 35, 36 ou 37 du décret du 4 janvier 1955. Il ne figure pas au nombre des actes, documents, conventions ou déclarations énumérés dans ces articles. Enfin, le projet de fusion par acte notarié nentre pas dans le champ dapplication de la formalité fusionnée prévue par larticle 647 du Code général des impôts (CGI). Lorsquil est rédigé en la forme notariée, le projet de fusion doit être obligatoirement présenté à la formalité de lenregistrement à la recette des impôts dans le ressort de laquelle réside le rédacteur de lacte, dans le délai dun mois à compter de sa date. Les projets de fusion de sociétés présentés à la formalité de lenregistrement sont soumis au droit fixe des actes innomés (article 680 du CGI), quils soient obligatoirement présentés à la formalité lorsquils sont rédigés en la forme notariée ou facultativement lorsquils sont établis sous seing privé. Par ailleurs, il est rappelé que les droits dus à loccasion de la fusion de sociétés sont perçus lors de laccomplissement des formalités auxquelles sont soumis les actes qui constatent la réalisation définitive de la fusion. Références: [- Code général des impôts, article 647->http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnArticleDeCode?code=CGIMPOT0.rcv&a... [- Code général des impôts, article 680->http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnArticleDeCode?code=CGIMPOT0.rcv&a... [- Code de commerce, article L 236-4->http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnArticleDeCode?code=CCOMMERL.rcv&a... [- Instruction du 3 novembre 2003, BOI 7 A-2-03->http://alize.finances.gouv.fr/dgiboi/boi2003/7epub/textes/7a203/7a203.pdf]