Partager cette actualité
Le 15 mai 2006
Question. La plus-values dégagée lors de la cession de la RP (résidence principale) est exonérée. Il ne faut pas cependant en abuser au risque de se voir requalifier en marchand de biens dit-on. Certes, mais y a-t-il des cas de requalification connus à ce jour? Quelles sont les décisions administratives ou judiciaires en la matière? Il est important de le savoir car c'est le seul moyen semble-t-il pour apprécier les limites à ne pas franchir. Avez-vous une idée sur la question? Merci beaucoup pour votre réponse et surtout bravo pour votre site. Réponse. Il y a une importante jurisprudence sur le sujet; il y a eu aussi de nombreux avis de la Commission de répression des abus de droit. Les rappeler dépasserait le cadre de la présente FAQ. Vous prendrez connaissance certainement avec intérêt d'une très récente réponse ministérielle qui rappelle les règles surtout fiscales. Elle est ci-dessous.Le ministre de léconomie, des finances et de lindustrie rappelle quil ny a pas de statut juridique propre au marchand de biens. Le caractère commercial de lactivité de marchand de biens découle des articles L. 110-1 et L. 121-1 du Code de commerce. Acquiert cette qualité de marchand de biens la personne physique ou morale qui effectue des actes de commerce portant sur des opérations dachat en vue de la revente dimmeubles, de manière habituelle, répétitive, dans le cadre de sa profession principale mais toute personne qui, à titre privé, procède à plusieurs opérations dachat revente peut être considérée comme ayant une activité de marchand de biens. Lappréciation du caractère principal de lactivité peut se faire au regard de la répartition des revenus mais aussi de la condition dhabitude, la fréquence des actes de commerces, limportance et la pluralité des ventes. Lexercice habituel dactes de commerce constitue un acte juridique dont la preuve peut être rapportée par tous moyens. Au plan fiscal, larticle 35-1-1 du Code général des impôts (CGI) répute commerciaux pour lapplication de limpôt sur le revenu les bénéfices réalisés par des personnes qui, habituellement, achètent en leur nom, en vue de les revendre, des immeubles, des fonds de commerce, des actions ou des parts de sociétés immobilières, ou qui habituellement, souscrivent, en vue de les revendre, des actions ou parts créées ou émises par ces sociétés. La notion dhabitude résulte alors soit de la pluralité des ventes réalisées dans le cadre dune même opération, soit de lactivité passée ou présente du commerçant. Pour lapplication de ce régime, il nest pas nécessaire que lactivité de marchands de biens soit exercée à titre professionnel ni même à titre principal. Référence: - Réponse ministérielle n° 88.380, économie ; J.O. A.N. Q 2 mai 2006, p. 4698