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Le 16 novembre 2009
On me dit que pour le transfert du permis de mon nom à la SCI engendrerait à nouveau la possibilité à un tiers d'exercer un recours dans les 2 mois suivant le transfert
{{Question.}} J’ai acheté un terrain en nom propre, j’ai obtenu un permis de construire, j’ai fait un constat huissier il y a eu un recours qui n'a pas abouti

Aujourd’hui j'ai la possibilité de commencer les travaux j'ai créé une SCI pour demander un financement.

On me dit que pour le transfert du permis de mon nom à la SCI engendrerait à nouveau la possibilité à un tiers d'exercer un recours dans les 2 mois suivant le transfert, pouvez vous m'éclairer.

{{Réponse.}} Le transfert d'un permis de construire, arrêté qui revête la forme d'un arrêté exprès, est susceptible de faire l'objet d'un recours pour excès de pouvoir, cet acte étant réputé faire grief (CE, 3 janv. 1975). En effet toute modification d'un permis de construire est susceptible d'être attaquée. La qualité pour agir contre un arrêté de transfert est appréciée de la même façon qu'un excès de pouvoir entachant des permis de construire eux-mêmes. Le point de départ du délai de recours des tiers dépend du respect des règles de publicité de l'arrêté en mairie et sur le terrain. Faute de publicité, le recours devient recevable sans condition de délai.

Le transfert n'ayant pratiquement aucun effet de droit, sauf bien entendu l'identité du bénéficiaire, les tiers seront le plus souvent déclarés irrecevables pour défaut d'intérêt. En effet, comme lors des modifications du permis, le recours contre l'arrêté de transfert ne peut pas se fonder sur des vices entachant le permis initial, en l'espèce le défaut de qualité de son demandeur (CE, 26 sept. 1994, Steiger). La possibilité d'attaquer un arrêté de transfert est donc plus théorique que réelle.

Le référé-suspension est ouvert contre les arrêtés portant transfert, sauf à respecter éventuellement les formes contradictoires imposées par l'article L. 522-1 et suivants du Code de justice administrative (CE, 26 févr. 2003).

Les autorisations de transfert s'apparentent à des autorisations d'occupation du sol. À ce titre, elles relèvent de l'article R. 600-1 du Code de l'urbanisme sur la notification des recours (CE, avis, 3 nov. 1997, préfet Alpes-Maritimes).