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Le 12 avril 2013
Cette connaissance par le constructeur de l'insuffisance notoire des fondations à un moment où il était encore possible d'y remédier, caractérisait une dissimulation constitutive d'une faute dolosive
Les époux X ont vendu aux époux Y une maison d'habitation dont ils avaient confié la construction en 1985 à la société Maisons Elan, aux droits de laquelle se trouve la société Elan Auvergne ; des fissures évolutives étant apparues, les époux Y ont, après expertise, assigné la société Maisons Elan en indemnisation de leur préjudice en se fondant sur la faute dolosive du constructeur et que la société Maisons Elan a appelé en garantie M. Z, son ancien dirigeant social.

Le constructeur est, nonobstant la forclusion décennale, contractuellement tenu à l'égard du maître de l'ouvrage de sa faute dolosive lorsque, de propos délibéré, même sans intention de nuire, il viole par dissimulation ou par fraude ses obligations contractuelles. Dès lors que les fondations réalisées étaient à l'évidence non conformes aux documents contractuels quant à leurs dimensions mais également aux règles de l'art puisqu'elles n'avaient pas la profondeur nécessaire, qu'il existait également une différence par rapport aux plans des niveaux des planchers et que l'expert avait souligné que ces non-conformités avaient forcément été détectées par le constructeur, la cour d'appel a pu en déduire que {{cette connaissance par le constructeur de l'insuffisance notoire des fondations à un moment où il était encore possible d'y remédier, caractérisait une dissimulation constitutive d'une faute dolosive}}.

L'action avait été engagée par les sous-acquéreurs, les époux Y. La Cour dit les sous-acquéreurs recevables à se prévaloir de la faute dolosive du constructeur pour rechercher sa responsabilité après l'expiration de la garantie légale.
Référence: 
Référence: - Cass. Civ. 3e, 27 mars 2013 (pourvoi N° 12-13.840, arrêt 304, rejet, sera publié au Bull. Civ. III