Inscription à notre newsletter

Recevez toutes les informations importantes directement dans votre boite mail. Cliquez ici

Partager cette actualité
Le 06 juillet 2016

L'expert judiciaire a relevé que les importantes et nombreuses fissures affectant la maison, ainsi que la forte déclivité du plancher trouvaient leur cause dans les mouvements du terrain dus à la sécheresse de l'année 2003 ; il s'en déduit que le vice invoqué était antérieur à la vente, même si les désordres étaient évolutifs et avaient pu s'aggraver postérieurement à celle-ci.

Les consorts Y- X sont des acquéreurs profanes en matière de construction immobilière ; ils n'avaient pas les connaissances requises pour tirer les conséquences de la déclivité du plancher qu'ils ont pu remarquer lors de leurs visites antérieures à leur achat et, ce, d'autant qu'ils n'avaient pas été informés de l'arrêté de catastrophe naturelle pris par la commune de Montfermeil le 26 août 2004 ; en ce qui concerne les fissures, l'expert judiciaire a indiqué qu'avant la vente, celles du sous-sol avaient été rebouchées et que celles du rez-de-chaussée étaient masquées par un revêtement épais.

C'est à bon droit que le Tribunal a dit que le bien était affecté de vices cachés antérieurement à la vente.

Sur la clause excluant la garantie incluse dans le contrat du 22 juillet 2005, l'expert a relevé que les fissures du sous-sol avaient été rebouchées et que celles du rez-de-chaussée avaient été "totalement camouflées par un revêtement épais avant la vente" ; devant l'expert, les époux Z, vendeurs, ont admis avoir rebouché certaines fissures ; concernant le revêtement mural, les consorts Z ne prouvent pas qu'il aurait été posé en 1983, soit antérieurement à la sécheresse de 2003.

Il ressort de ces éléments la connaissance du vice par les vendeurs, de sorte que le jugement entrepris sera confirmé en ce qu'il a écarté l'application de la clause d'exclusion de garantie et est entré en voie de condamnation contre les vendeurs sur le fondement de la garantie des vices cachés due aux acquéreurs.

Référence: 

- Cour d'appel de Paris, pôle 4 - chambre 1, 24 juin 2016, N° de RG: 14/14762