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Le 18 avril 2005

Le règlement "Bruxelles II bis" est entré en vigueur le 1er mars 2005. Le nouveau règlement s’applique dans tous les États membres de l'Union, à l’exception du Danemark; il concerne les actions judiciaires intentées après le 1er mars 2005. Il a pour but de faciliter les liens entre parents séparés et enfants, quelle que soit la raison de cette séparation, ou les liens qui les unissent. Peu importe donc que les parents soient mariés ou non, qu’ils l’aient été ou non, ou encore que l’enfant soit commun aux parties ou non. Les règles de compétence sont conçues en fonction de l’intérêt supérieur de l’enfant. Ce sont en premier lieu les juridictions du tribunal où l’enfant a sa résidence habituelle qui seront compétentes, sauf cas exceptionnel. Un point important est celui de la reconnaissance et l’exécution des décisions. Sur le fondement de la reconnaissance mutuelle, une décision rendue dans un État membre sera reconnue dans tous les autres pays de l'Union sauf le Danemark, les motifs de non-reconnaissance étant réduits au strict minimum. Pour certains types de décisions, la procédure intermédiaire d’exequatur est supprimée. Les décisions relatives au droit de visite, et celles ordonnant le retour d’un enfant après un enlèvement parental sont reconnues et ont directement force exécutoire dans tous les autres Etats membres, sans qu’aucune procédure particulière soit requise. Seule condition: que le juge d’origine ait délivré un certificat indiquant que certaines règles de procédure ont bien été respectées, et en particulier que l’enfant et les parties aient eu la possibilité d’être entendus. Ce certificat ne sera susceptible d’aucun recours, sauf erreur matérielle. Ce règlement a aussi pour objectif de résoudre le problème des enlèvements internationaux d’enfants dans l’Union européenne. Il prévoit ainsi que les juridictions de l’Etat membre dans lequel l’enfant résidait habituellement avant l’enlèvement parental demeurent compétentes même après celui-ci, et qu’elles décident en dernier ressort du lieu de résidence future de l’enfant. En outre, le règlement renforce l’obligation d’ordonner le retour immédiat de l’enfant, dans la mesure où celui-ci peut y être protégé. La juridiction devra rendre sa décision dans un délai de six semaines et donner à l’enfant et au parent dont l’enfant a été enlevé la possibilité d’être entendus. En vertu du principe de reconnaissance directe et sans intermédiaire, toute décision d’une juridiction d’origine entraînant le retour de l’enfant est automatiquement reconnue et exécutoire dans l’autre État membre, ce qui devrait garantir ou au moins faciliter le retour rapide de l’enfant. La Commission assurera un suivi constant de l’application du règlement. Référence: - Règlement (CE) n° 2201/2003 du Conseil du 27 novembre 2003 relatif à la compétence, la reconnaissance et l’exécution des décisions en matière matrimoniale et en matière de responsabilité parentale, appelé "Bruxelles II bis"
@ 2004 D2R SCLSI pr