Partager cette actualité
Le 29 juin 2004
A l'image des mesures adoptées concernant l'amiante, le plomb, les termites, etc , le législateur rend obligatoire une nouvelle obligation d'information lors des transactions immobilières. En vertu du principe selon lequel les citoyens ont un droit à linformation sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent , lart L 125-5 du Code de lenvironnement oblige le propriétaire dun immeuble exposé à un risque den informer lacquéreur lors dune transaction immobilière. La loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003, en particulier dans son article 77 , institue une nouvelle obligation dinformation de lacquéreur immobilier sur les risques majeurs concernant limmeuble quil achète . A noter une nouveauté issue des discussions parlementaires, les locataires sont également bénéficiaires de cette protection mais seulement lors de la première entrée dans les lieux. Linformation doit être fournie pour les biens immobiliers « situés dans des zones couvertes par un plan de prévention des risques technologiques ou par un plan de prévention des risques naturels prévisibles, prescrit ou approuvé, ou dans les zones de sismicité définies par décret en Conseil dEtat ». Un état des risques fondé sur les informations publiques mises à disposition par le Préfet doit être annexé à toute promesse unilatérale de vente ou dachat. Le vendeur doit en outre porter par écrit à la connaissance de lacquéreur de « tout sinistre survenu pendant la période où il a été lui-même propriétaire de limmeuble ou dont il a lui-même été informé » cette information doit figurer dans lacte authentique de vente. Les ventes de fonds de commerce ou de meubles ne sont pas concernées par ce texte qui est limité aux transactions immobilières. A partir du moment où lacquéreur correctement informé de lexistence du risque conclut malgré tout le contrat , il accepte ce risque et le vendeur est déchargé de laction en garantie des vices cachés. Par contre si linformation nest pas faite ou incomplète lacquéreur peut « poursuivre la résolution du contrat ou demander au juge une diminution du prix ». Les notaires, tenus dun devoir de conseil, fournissaient déjà à lacquéreur des informations contenues dans les documents durbanisme, il semblerait quil leur faudra désormais y ajouter également des renseignements quant à la prescription des plans de prévention des risques (PPR), qui ne figurent pas dans ces documents. Un décret en Conseil d'Etat, non encore paru, à ce jour fixera les conditions d'applications de l'article 77 de la loi relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages. €€http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=DEVX0200176L€LOI n° 2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages au J.O N° 175 DU 31 JUILLET 2003€€