Pour l'application de la méthode d'évaluation de la valeur locative des locaux commerciaux et biens divers prévue au 2° de l'art. 1498 du Code général des impôts (CGI), les immeubles de grande hauteur (IGH), eu égard à leurs spécificités, ne peuvent être évalués que par comparaison avec d'autres immeubles de grande hauteur ou, à défaut, par voie d'appréciation directe en application du 3° du même article.
À la date du 1er janvier 1970 retenue pour l'évaluation des valeurs locatives cadastrales servant de base à la taxe foncière sur les propriétés bâties, les seuls immeubles que leur hauteur exceptionnelle rendait spécifiques en France, pour l'évaluation de leur valeur locative, se situaient dans le quartier de La Défense en banlieue parisienne et avaient une hauteur de 100 mètres. En conséquence, doit être regardé comme un immeuble de grande hauteur, un immeuble dont la hauteur est proche de cette hauteur (100 mètres) ou lui est supérieure.
Il n'y a, en revanche, pas lieu de se référer à la catégorie des immeubles de grande hauteur définie par le Code de la construction et de l'habitation (CCH), en partticulier par son art. R. 122?2, qui inclut des immeubles qui ne présentent pas, par la nature de leur construction, de spécificité telle, au regard de la loi fiscale, qu'elle empêche la comparaison avec un immeuble n'appartenant pas à cette catégorie.
- C.E., 21 janv. 2016, req. n° 371.972