En matière de partage judiciaire, toute demande distincte de celles portant sur les points de désaccord subsistants, dont le juge commis a fait rapport au tribunal, est irrecevable à moins que le fondement des prétentions ne soit né ou révélé que postérieurement à ce rapport.
Pour déclarer irrecevables les demandes de l'épouse divorcée, l'arrêt de la cour d'appel retient que les contestations ne peuvent porter que sur les points soumis au notaire et que, lorsqu'aucune contestation n'a été soumise à ce dernier par l'effet de la carence d'une partie, seule la légitimité démontrée de son absence est de nature à rendre sa demande ultérieure recevable.
Or, en l'espèce, le notaire n'avait pas dressé de procès-verbal reprenant les dires respectifs des parties et le juge commis n'avait pas établi de rapport au tribunal des points de désaccords subsistants entre les parties. De la sorte, la cour d'appel a violé les art. 1373 et 1374 du Code de procédure civile.
- Cour de cassation, Chambre civile 1, 14 mars 2018, pourvoi N° 17-16.045, cassation partielle, publié au Bull.