L’attestation immobilière est un acte obligatoirement rédigé par un notaire. Dans le cadre du règlement d’une succession, lorsque des biens ou droits immobiliers (droits indivis, usufruit, nue-propriété, superficie) font partie de l’actif de la succession, le notaire rédige un acte juridique qui constate le transfert de propriété du ou de la défunte au nom du ou des héritiers.
L'attestation est prescrite par l’art. 69 du décret n° 55-22 du 4 janvier 1955 sur la publicité foncière.
Il ressort des art. 28, 29 et 33 du décret du 4 janvier 1955 précité que l’attestation notariée doit faire l’objet d’une publication au service de la publicité foncière (ancien bureau des hypothèques) du ressort dans lequel est situé l’immeuble objet de ladite attestation dans un délai de 4 mois à compter de la date à laquelle le notaire a été requis. Il résulte de la combinaison de ces dispositions avec celles imposant de requérir le notaire de rédiger l’acte dans un délai de 6 mois à compter de la date du décès que les héritiers disposent d’un délai de 10 mois à compter de la date du décès pour se conformer à cette obligation.
Mais l’attestation est inutile dès lors qu’un partage des biens immobiliers de la succession est intervenu dans les 10 mois du décès. Comme le coût de l’attestation, comprenant pour l’essentiel des émoluments notariés proportionnels à la valeur des biens et des émoluments fixes revenant au même notaire, est assez élevé, le conjoint survivant et les héritiers ont grand intérêt à se mettre d’accord très vite sur un partage et à formaliser ce partage dans le délai requis de 10 mois.
L’absence de respect de ces formalités ou des délais dans lesquels elles sont enfermées n’est pas sanctionnée. Cependant, aucune publication relative à d’éventuels actes de dispositions des droits concernés, tels que cession, à titre gratuit ou onéreux, hypothèque ou location à long terme, ne pourra intervenir tant que l’attestation immobilière n’aura pas été publiée. En outre, la responsabilité des héritiers pourrait être recherchée du fait du défaut de publication dans les délais, par les personnes ayant d’ores et déjà inscrit leurs propres droits sur l’immeuble en question, sous la condition pour ces personnes, de prouver qu’elles ont subi un préjudice du fait du non-respect de cette obligation.
Une attestation immobilière notariée est aussi requise lors du passage à la communauté universelle de biens lorsque des biens propres des époux sont apportés à la communauté.