La zone concernée par les projets éoliens, qui a déjà connu des incendies, se caractérise par un niveau de risque d'incendie de forêt qualifié de " globalement élevé à très élevé " par l'étude de l'ONF, susceptible d'être aggravé lors des travaux d'installation et de maintenance des éoliennes.
L'intervention des moyens aériens de lutte contre les feux de forêt ne pourra être assurée dans un rayon de 600 m autour de chacune des éoliennes, eu égard notamment à leur hauteur, de 120 m en bout de pales, alors que la hauteur de largage des avions bombardiers d'eau varie entre 30 et 60 m au-dessus de la végétation. Le couloir aérien ménagé pour les avions bombardiers d'eau est insuffisant pour assurer la protection de cette zone particulièrement accidentée, où les secours au sol demeureraient insuffisants.
Enfin, les mesures tenant au débroussaillement, à l'entretien des accès au sol ou à la mise en place de citernes ne sont pas de nature à compenser efficacement les perturbations induites dans la lutte contre les incendies par la présence des éoliennes et, ce faisant, à supprimer l'atteinte à la sécurité publique ainsi caractérisée.
C'est légalement que le permis de construire un parc éolien a été refusé.
- Conseil d'Etat, Sous-section 1, 23 déc. 2015, req. N° 386.044